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L’Art décoratif !

L'art décoratif et son corollaire, la peinture, sont apparus pour la première fois à l'âge de pierre, à l'ère paléolithique.  Les peintres préhistoriques trouvaient les couleurs dans la terre : les ocres allaient du rouge au jaune ; les oxydes de fer (limonites et hématites) produisaient les différents tons châtains ; le bioxyde de manganèse ainsi que le charbon végétal étaient utilisés pour obtenir le noir. La résine, les graisses animales, la colle de poisson ou le sang, mélangé à de l'eau, donnaient consistance et adhérence aux matières colorantes réduites en poudre. Le premier outil du peintre fut sans doute sa propre main, les doigts étant utilisés comme spatule. Plus tard, des bâtons avec une extrémité aplatie et des pinceaux de crin de cheval ont été utilisés.

 

Une peinture faite avec des oeufs

La détrempe est le plus ancien procédé de peinture connu. Les Égyptiens s'en servaient déjà, de même que les Étrusques, les Grecs et les Romains.  Employée dans l'Antiquité et au Moyen Âge, cette technique de fabrication de peinture consiste mélanger les couleurs en poudre avec des substances agglutinantes de types divers,  l’œuf, lait de figue, lait, caséine, colles animales ou synthétiques, etc.), à l'exception de l'huile.  Les couleurs ainsi préparées, et toujours liées à du carbonate de plomb, sont diluées dans de l'eau, d'où le nom de détrempe. Elles sont ensuite étendues sur un support, soit un mur, du bois ou de la toile. Les couleurs de cette peinture antique ne se détériorent pas. Cependant, les procédés de détrempe offrent moins de souplesse que la peinture à l'huile. C'est pourquoi, à partir du XVe siècle, la détrempe fut supplantée par la peinture à l'huile.

 

De la Nouvelle-France au Québec d'aujourd'hui ......

À l'époque des filles de La Rochelle, les murs intérieurs de la maison de l'habitant en Nouvelle-France étaient souvent recouverts de plâtre rustique et blanchis à la chaux. D'autre part, dans les résidences des aristocrates et des grands bourgeois les murs étaient habituellement recouverts de lambris et de boiseries. Ce n'est que vers le milieu du XVIIIe siècle qu'il devint plus facile de se procurer une peinture faite à base d'huile de lin bouillie et de pigments d'origine végétale et minérale ou provenant de la terre. Par exemple, la terre rouge des Îles de la madeleine fournissait, une fois brûlée, un pigment rouge brillant

 

La peinture est un mélange homogène :  c’est-à-dire que chacun des constituants, qui la composent, doit être parfaitement uni et mélangé aux autres pour n’en former qu’un ; 

La peinture

La peinture est, généralement obtenue à partir de quatre principaux constituants:

1. le pigment    2. le liant (véhicule)    3.  le solvant   4.  l'adjuvant

La peinture sèche, dans un premier temps, par l’action de l’air sur les solvants, cependant, au chapitre du mode de formation et de durcissement des feuils, il est clair que certaines peintures, à l’huile, par exemple, sèche par oxydation, qu’une émulsion sèche par coalescence, et qu’il existe une multitude d’autres types de séchage :  polymérisation, polycondensation, catalysation, thermodurcissable, durcissement et fusion à même le subjectile, etc.  En terminant, disons qu’il existe de nombreuses utilisations de la peinture :  protection, décoration, identification, signalisation, hygiène, etc.  Elle résiste également aux intempéries, à la chaleur, à la corrosion, selon les fonctions auxquelles sa composition et les procédés de sa fabrication l’ont destiné.

 

Les teintures (voir les techniques)

Les produits à base d'huile dont l’odeur est désagréable, sont faciles à étendre, on les applique à l'aide d'un pinceau et/ou chiffon et on essuie l'excédent avec un chiffon de coton. Elles sèchent en 30 minutes approximativement.  Les produits à base d'eau, produit non toxique sont un peu moins faciles à étendre, car elle relève les pores.

C’est préférable d’effectuer un épongeage (voir les techniques) afin d’égaliser le bois à recevoir la teinture.  Les produits en gel (généralement à base d'huile) sont faciles à appliquer sur les surfaces verticales puisqu'elles ne fuient pas  (ne coule pas). On l'applique à l'aide d'un pinceau ou d'un chiffon et on essuie l'excédent avec un chiffon de coton. Ce type de produit nous permet aussi d'obtenir le degré d'opacité que l'on désire en superposant les couches (il faudra laisser sécher celles-ci entre chaque application).

Les produits à base d'alcool et industriel sont faciles à appliquer au pistolet-vaporisateur.  Ils sèchent très vite et sont durables. Ils devront être vernis ou ''laqués''. Ces produits devraient être utilisés avec précaution, ils sont davantage utilisés en usine par des professionnels.  Les produits en pâte sont intéressants. Ils seront davantage utilisés sur les antiquités.

 

Les huiles (voir les techniques)

Présentement, il existe sur le marché plusieurs familles d’huile pour la finition du meuble, voici les plus connue : l’huile de lin bouilli, l’huile d’abrasin, l’huile de teck, l’huile danoise. La plus antique de toutes les finitions est l’huile de lin : main/frottée.   Il existe trois catégories d’huile de lin, à savoir ; l’huile crue, l’huile de lin bouilli et l’huile de lin cuite (polymérisée), est de part son nom, une huile de lin cuite à l’abri de l’air. Elle s’utilise pour plus de brillant, de dureté et de résistance à l’eau.  Pour la finition de meuble, la plus utilisée constitue soit l’huile de lin bouilli ou l’huile d’abrasin (Tung).  Cette finition ne peut s’effectuer que sur du bois nu.   Pour savoir si l’huile de lin bouillie est trop vieille, faites-en un essai entre vos deux doigts et si ceux-ci semblent vouloir rester collés ensemble c’est que l’huile n’est plus bonne.

 

Les catégories de cire (voir les techniques)

Les cires végétales            cire de carnauba, candelilla

Les cires animales             cire d'abeille, la lanoline 1

Les cires minérales            ozokérite (paraffine naturelle), cérésine 2

Les cires industrielles         dérivés du pétrole brut, colophane 3

Le diluant de la cire c’est la térébenthine rectifiée.  Si on le désire, des pigments de couleurs en poudre incorporés à la cire permettront de réaliser différents effets de patine. Pour la cire d’abeille, on peut la blanchir en la râpant, puis on l’insère dans un papier d’aluminium que l’on place au soleil environ 1 journée ou deux.   Saviez-vous que ça prend environ 8 livres de miel aux abeilles pour fabriquer 1 livre (1/2 kilo) de cire

1 extraite du suint de mouton     2 paraffine blanchie et purifiée par de l'acide sulfurique.

3 distillation de la térébenthine

 

Les décapants (voir les techniques 2)

La fonction d'un décapant à peinture consiste à enlever les vieux finis (peinture, vernis, etc.) d'une surface quelconque. Ces produits contiennent des substances chimiques puissantes, ce qui les rend potentiellement dangereux ; ils doivent donc être manipulés avec le plus grand soin.

 Décapant

Il existe deux sortes de décapants soit à base de solvant avec de la cire ou sans cire la cire qui ne fait que retarder l’évaporation et laisse un résidu qu’il est difficile d’enlever, et un décapant à base d'eau. Un décapant à base de solvant agit rapidement et en profondeur sur plusieurs types de finition. Cependant, il dégage des vapeurs toxiques. Un produit décapant à base d'eau est aussi efficace. Il est moins dangereux, mais agit plus lentement (on parle de quelques heures). Il soulève les fibres du bois, vous obligeant à poncer le meuble après le décapage. L'un comme l'autre type de décapant existe sous forme de gel, en vaporisateur et liquide. Le gel adhère plus facilement aux surfaces verticales (pattes de table, par exemple). Le vaporisateur s'utilise plus rapidement, mais est moins précis.

Les outils

Les pinceaux, généralement de chiendent, sont utiles pour l'étalement correct du décapant.  Selon la surface, on emploie des pinceaux de différentes largeurs.  Le grattoir plat est constitué d'un manche de bois sur lequel est fixée une lame aiguisée.  On l'utilise pour le grattage des feuils très adhérents ou très cassants. Les grattoirs de bois sont généralement utilisés pour le décapage de meubles anciens ou de surfaces en marqueterie.  On les fabrique au fur et à mesure de nos besoins, en merisier ou en érable.  Les grattoirs, à moulures de formes différentes, ont les mêmes usages que les grattoirs plats ;  ils ont la particularité d'épouser différentes formes de moulures et conviennent aussi bien aux meubles qu'aux boiseries ornementales.  Les couteaux à mastic sont utilisés pour enlever les feuils décapés et les résidus de décapant sur des surfaces planes.  Ils peuvent être de différentes largeurs ( 1 à 8 pouces).  Les tampons de laine d'acier (no 2 à no 0) sont utilisés après que l'on ait enlevé le gros du feuil, au grattoir.  Ils sont alors très utiles pour ôter les résidus dans le fond des pores ou dans les endroits difficiles à atteindre ainsi que pour décaper des pièces tournées.  On peut les utiliser conjointement avec du décapant ou avec du solvant.

Les brosses dures (formes et grosseurs différentes) sont des brosses de nylon très résistantes aux produits chimiques et qui servent essentiellement à décaper des appliqués ouvragées et des sculptures.  On peut les utiliser conjointement avec du décapant ou du solvant pour nettoyer ou décaper les pièces. Les tourillons de bois sont des goujons que l'on passe au taille-crayon.  Ils sont très utiles pour nettoyer les endroits difficiles à atteindre et qui, par ailleurs risqueraient d'être abîmés par les outils métalliques.  Les journaux conviennent à la récupération des résidus de décapage et à la protection des surfaces environnantes.  Les chiffons imbibés de solvant servent à neutraliser le décapant et à nettoyer les surfaces après le décapage.  Toujours, imbibez les chiffons sales dans un récipient rempli d'eau afin de minimiser les risques d'incendie.

 

La gomme laque (voir les techniques 2)

La gomme-laque est une résine organique d’origine animale, elle est sécrétée de la digestion de petits insectes rouges, appelés cocus lacca, souvent désignés sous le nom du coléoptère de laque. elle est exportée par l'Inde et la Thaïlande. La gomme laque était à l'origine utilisée comme matière colorante, elle permit au début du siècle de fabriquer les fameux disques 78 tours avant l'essor de la chimie des matières plastiques.  Aujourd'hui, elle continue à être utilisée pour les vernis au tampon traditionnels, et pour des tonnages plus considérables, dans l'enrobage des dragées en pharmacie et confiserie (les fameux chocolats qui ne fondent pas dans la main).  Ces cochenilles à laque, s’attaquent à certains arbres, notamment aux jujubiers de l‘Inde.  Ils se nourrissent de leur sève. Elle est recueillie, lavée, pulvérisée, tamisée et dissoute dans de l’alcool, constituant ainsi ce qu’on appelle le shellac commercial.

Les gommes laques diffèrent par leurs couleurs,   soit blanche, citron, orangée et cerise.  Elle est disponible en qualité cireuse ou décirée.  Les gommes décirées donnent les brillants les plus profonds pour les vernis .  La gomme-laque produit des vernis souples, brillants, indélébiles, décoratifs, qui ont une parfaite adhérence sur les supports. Le vernis à la gomme laque se dilue seulement avec de l’alcool dénaturé.  Le vernis à base de gomme-laque sèche rapidement, mais ne durcit qu’au bout de quelques heures et devient transparent en séchant (pour les gommes cireuses).

La cession de l’utilisation de la gomme laque a été provoquée par l’apparition des résines synthétiques plus durables telles que le nitrate de cellulose, les acryliques et les uréthanes. Il est intéressant de noter que beaucoup de tentatives dans la partie précédente de ce siècle ont été faites pour reproduire la résine de gomme laque.

En dépit des tentatives par des scientifiques de reproduire la gomme laque synthétiquement, une petite anomalie indienne la fait toujours mieux. La gomme-laque est absolument non toxique, n’a aucune odeur déplaisante.  La gomme laque ne résiste pas aux produits alcalins, attention aux produits ménagers, elle est sensible à la chaleur.   Il ne faut jamais oublier que ces désavantages sont largement compensés par la grande facilité de réparation d'une finition gomme-laque

 

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